Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé lundi que la priorité d’Israël restait la stabilité le long de sa frontière avec la Syrie. «Notre intérêt est clair : nous voulons une frontière pacifique», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le président américain Donald Trump en Floride.
Netanyahu a souligné la nécessité de garantir la sécurité de la zone frontalière, en insistant sur le fait qu’Israël ne saurait tolérer «ni terroristes, ni attaques» à proximité de son territoire.
Le chef du gouvernement israélien a également mis en avant la protection des minorités présentes en Syrie. « Nous voulons assurer la sécurité de nos amis druzes, mais aussi celle d’autres minorités, notamment les chrétiens, qui doivent être protégées en Syrie et dans tout le Moyen-Orient», a-t-il ajouté.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de fortes tensions depuis la chute du régime syrien de Bachar al-Assad en décembre 2024. Israël a alors étendu son contrôle sur le plateau du Golan en prenant possession de la zone tampon démilitarisée, une décision en rupture avec l’accord de désengagement signé en 1974 entre les deux pays.
Ces dernières semaines, les forces israéliennes ont multiplié les incursions dans le sud de la Syrie, notamment dans le gouvernorat de Quneitra, où sont menées des arrestations, des contrôles et des destructions ciblées, suscitant un mécontentement grandissant parmi la population locale.
Malgré des discussions de sécurité orchestrées par Washington, aucun compromis n’a encore émergé. Israël souhaite sceller un nouvel accord, tandis que Damas exige un retrait des troupes israéliennes vers les lignes d’avant le 8 décembre 2024 et le rétablissement de l’accord de 1974. Tel-Aviv estime pour sa part que ce cadre n’est plus applicable tant que la Syrie n’a pas retrouvé une stabilité institutionnelle.
La chute d’al-Assad, réfugié en Russie après près d’un quart de siècle au pouvoir, a mis fin au régime baasiste en place dans le pays depuis 1963. En janvier, Ahmed Al-Charaa, figure de l’opposition armée, a été désigné président de transition.

