Le feuilleton de la Samir se termine par la liquidation judiciaire

samirLe long feuilleton de la Samir finit en queue de poisson, après la décision du tribunal de commerce de Casablanca, lundi, d’opter pour la liquidation judiciaire de la seule raffinerie du pays.

Les arguments du management assurant que plusieurs créanciers étaient prêts à renégocier les dettes de la Samir n’ont visiblement pas convaincu le tribunal. Sans engagements financiers clairs de la part de l’actionnaire de référence, Corral, pour sauver l’entreprise, le tribunal a opté pour la liquidation plutôt que pour le redressement judiciaire.

Au niveau de l’approvisionnement en hydrocarbures, il n’y aura pas d’impact puisque les distributeurs assurent l’importation régulière des produits pétroliers depuis le début de la crise. Les répercussions sociales de cette liquidation sont, par contre, importantes. La Samir emploie en effet quelque 900 salariés.

Mais ce sont surtout les créanciers de la Samir qui risquent d’être négativement impactés par la liquidation. Les risques pour le secteur bancaire sont évalués à des milliards de DH.

La procédure de liquidation devrait démarrer d’ici juin prochain. Le tribunal autorise toutefois la Samir à poursuivre son activité pendant trois mois. Elle prendra fin judiciairement le 20 juin 2016, alors que la raffinerie est à l’arrêt depuis août 2015.