Abdelhak El Khayam, le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a regretté l’absence de collaboration entre le Maroc et l’Algérie dans la lutte antiterroriste, alors que cette menace mondiale ne concerne pas une région déterminée et requiert la collaboration de tous les pays.
« Nous devons être conscients du fait que le terrorisme est un phénomène mondial qui ne concerne pas une région déterminée et qui requiert la collaboration de tous les pays », a indiqué le patron du BCIJ dans un entretien publié dimanche par le quotidien espagnol ABC.
El Khayam qui avait pris part, jeudi dernier à Madrid, à un forum hispano-marocain sur la sécurité et la lutte antiterroriste, a regretté qu’il n’y ait « aucune collaboration » avec l’Algérie, ce qui oblige les services de sécurité marocains à redoubler de vigilance.
Cette absence d’échange d’informations entre les deux pays voisins risque de favoriser l’installation de l’organisation terroriste Daech, en particulier dans la zone du Sahel et dans les camps du Polisario à Tindouf, sur le territoire algérien, a-t-il précisé.
El Khyam a rappelé que « des membres du Polisario figuraient parmi les personnes arrêtées lors d’opérations antiterroristes » menées récemment. Une évolution inquiétante qui montre que Daech a pour objectif de s’installer dans la région du Sahara et du Sahel.
En revanche, le Maroc et l’Espagne entretiennent une étroite collaboration dans la lutte antiterroriste, ce qui a permis le démantèlement de plusieurs cellules terroristes dans les deux pays.
Les services de sécurité Marocains et Espagnols demeurent « très vigilants », notamment face aux tentatives des réseaux terroristes de tirer profit de la crise des réfugiés, a-t-il assuré.