La tentative récente des cinq partis de gauche que sont l’USFP, le PPS, le PGV, la FDD et le PS est de constituer un bloc rassemblant toute la gauche est restée lettre morte. Et pour cause, l’Alliance de la gauche démocratique vient de refuser la proposition qui lui a été faite par les cinq partis et qui est en réalité une invitation à les rejoindre.
Rappelons au passage que dans la foulée des rapprochements, alliances, rassemblements…observables ces derniers temps sur la scène politique, l’USFP, le PPS, le PGV, la FDD et le PS avaient tenté de mettre en place une alliance.
Si l’objectif premier de cette dernière est de permettre une meilleure appréhension des élections législatives, les cinq partis ne comptaient pas pour autant en rester là. Ces derniers avaient de bien plus grandes ambitions : mettre sur pied un grand bloc qui réunirait toutes les formations de gauche. Malgré tout l’intérêt que peut présenter un pareil projet, celui-ci n’a pas réussi à séduire l’Alliance de la gauche démocratique. Pour cette dernière, les disparités en termes de points de vue sont telles, qu’elle ne voit pas comment il serait possible de mettre en place une alliance. Pour sa part, le parti travailliste, remet en question le rôle qu’est susceptible de jouer une pareille alliance. L’impact de celle-ci lui parait extrêmement limité, d’autant plus qu’elle intervient tardivement. Ce qui ne manque pas de réduire encore plus son impact.
Etant donné le peu de temps qui sépare avant le parti travailliste de la tenue des élections, ce dernier préfère se concentrer sur leur préparation. Même son de cloche chez le PSU pour qui le cadre proposé par cette alliance est loin d’être convaincant, d’autant plus que l’objectif premier de celle-ci est d’ordre conjoncturel. Ainsi, comme le soutient le secrétaire général du PSU, Mohammed Moujahid, « Nous sommes toujours prédisposés à entamer des concertations avec nos partenaires, mais nous avons refusé de prendre part à cette réunion. Cette initiative ne remplit pas les conditions du succès et de la continuité. Nous entreprenons de bonnes relations avec l’USFP, le PPS et le PS, mais nous n’avons pas de rapports avec les autres partis». Le parti travailliste et le PSU sont loin de faire exception.
Toutes les composantes de l’Alliance de la gauche démocratique sont à peu près du même avis. Pour bon nombre d’observateurs, l’unification de la grande gauche ne relève pas de l’irréalisable, néanmoins c’est un processus qui nécessite du temps.