La formation du gouvernement ne doit pas obéir à la logique du « partage d’un butin électoral ». la phrase prononcée par le roi Mohammed VI dans son discours de la Marche verte, dimanche depuis Dakar, a été un vrai rappel à l’ordre des dirigeants politiques, alors que les chef des partis s’étaient laissé aller à des marchandages politiciens déviés et sans fin.
De fait, les interminables conciliabules lancés par le chef du gouvernement désigné se sont perdus dans la recherche d’une improbable majorité qui soit à la convenance du parti islamiste majoritaire (PJD).
En faisant de l’Istiqlal de Chabat une composante inconditionnelle de la future majorité, Abdelilah Benkirane n’est-il pas entré dans un épreuve de force inutile avec le RNI ? Ceci, alors que le chef du gouvernement désigné a un besoin impérieux des Indépendants de Aziz Akhannouch ou du MP de Mhand Laenser pour boucler une majorité viable.
Pour le souverain, le gouvernement est « un ensemble de compétences qualifiées, avec des attributions départementales bien définies ». L’exécutif c’est aussi « un programme clair et des priorités définies concernant les questions internes et externes, avec l’Afrique au premier chef. Un gouvernement apte à aplanir les difficultés héritées des années passées, concernant le respect des engagements du Maroc vis-à-vis de ses partenaires ».
C’est dans ce sens qu’il s’agit de lire l’insistance du roi Mohammed VI sur ce point : « Je veillerai, donc, à ce que la formation du prochain gouvernement se fasse conformément à ces critères et suivant une méthodologie rigoureuse. Et Je ne tolérerai aucune tentative de s’en écarter ». La balle est à présent dans le camp du chef du gouvernement et des chefs des partis.