Sur ordres du roi Mohammed VI, une délégation composée de plusieurs ministres et responsables concernés par les projets de développement dans la province d’Al Hoceima, a visité lundi la ville, dans le cadre de l’interaction positive du gouvernement avec les besoins de la population locale.
Conduite par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, la délégation comptant pas moins de sept ministres s’est rendue dans la ville pour évaluer les chantiers en cours dans la province et tenir des consultations avec des responsables locaux, après des manifestations ayant suivi la mort fin octobre 2016 d’un vendeur de poisson, broyé accidentellement dans une benne à ordures.
Cette visite s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre par le gouvernement de ses engagements relatifs à l’accélération de la cadence de réalisation des différents projets de développement, faisant partie du programme de développement spatial de la province d’Al-Hoceima (2015-2019), baptisé « Al-Hoceima, Manarat Al Moutawassit », lancé en 2015 par le souverain.
Ce déplacement ambitionne en outre de définir les méthodes en mesure d’impulser la création d’une structure économique durable, capable d’absorber les jeunes compétences dont regorge la province et leur ouvrir des perspectives prometteuses en les intégrant dans le marché de l’emploi.
Lors de la réunion, les membres de la délégation ont souligné que cette visite se veut l’occasion de s’enquérir de près de l’état d’avancement des travaux de réalisation des différents chantiers lancés dans la région d’Al Hoceima.
Il s’agit également d’examiner les moyens à mettre en œuvre pour surmonter les difficultés que rencontrent d’autres projets, comme un signal clair du gouvernement en direction des revendications légitimes exprimées par la population de la province.
Pour les membres de la délégation, le programme « Al-Hoceima, Manarat Al Moutawassit » répond à un grands nombre de revendications socio-économiques exprimées par la population locale à l’occasion des mouvements de manifestations enregistrées dernièrement.
Ils ont souligné que l’Etat veille au respect de ses engagements envers les habitants de la région, à travers la mise en œuvre d’un grand nombre de projets de développement inscrits dans le cadre de ce programme, faisant état dans ce cadre du lancement des travaux de réalisation de quelques 533 projets touchant divers secteurs vitaux selon une approche globale et multidimensionnelle.
Outre ces projets, dont le coût global s’élève à près de 6,5 milliards de dirhams (MMDH), d’autres programmes sont en cours de mise en œuvre. Il s’agit notamment de celui relatif à la réduction des disparités territoriales avec une enveloppe avoisinant 3,4 MMDH, soit des projets d’un montant global de 9,9 MMDH.
Interpellé sur le dahir (décret royal) datant de 1958 décrétant la « militarisation » de la région, dont les contestataires assurent qu’il est toujours en vigueur et exigent le retrait, le ministre de l’Intérieur a une nouvelle fois expliqué que ce décret avait été annulé en 1959, et que le terme de « militarisation » ne faisait que freiner les investisseurs.
Les membres de la délégation ont effectué des visites de terrain dans plusieurs chantiers relevant de leurs départements respectifs, au cours desquelles ils se sont enquis de l’état d’avancement des travaux et les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ces projets.
(avec MAP)