Champion, escroc ? Ou les deux à la fois ? Le sort de Zakaria Moumni semble avoir été scellé depuis que le champion du monde de boxe thaïlandaise a essayé de mélanger les genres. Confronté à d’interminables problèmes d’argent, il est insensiblement passé d’un registre à un autre. En même temps, il continuait de se présenter aux médias comme la victime ingénue de vagues machinations tramées par l’entourage du Roi pour le priver de son « droit » d’accéder au poste de conseiller sportif.
En désespoir de cause, Zakaria 31 ans, a commencé à profiter de son statut de résident en France, où il vit avec sa femme française. Il n’est d’ailleurs pas le premier à s’essayer à ces petites manigances. Les jeunes compatriotes marocains qui rêvent d’aller faire un tour dans l’Hexagone sont légion. Par centaines, voire par milliers, ils sont prêts à dépenser de petites fortunes rien que pour réaliser ce rêve qui devient de plus en plus inaccessible. L’offre est là et Zakaria ne résiste pas à la tentation. Ses promesses ne vont pas tarder à lui rapporter de l’argent frais, déboursé par de crédules candidats à l’émigration. Mais les engagements de les ramener en France n’ont jamais été tenus. C’est à partir de ce moment que les véritables problèmes de Zakaria vont commencer. Les victimes portent plainte et l’ancien sportif est arrêté à son retour au Maroc en septembre 2010, en vertu d’un mandat d’arrêt délivré en bonne et due forme. Jugé pour escroquerie, il est condamné à trois ans de prison pour avoir soutiré quelque 2800 euros à deux personnes à qui il avait faussement promis de leur trouver du travail en France.
Depuis, sa femme française remue ciel et terre et s’adresse aux médias pour faire croire que Zakaria Moumni n’est que le bouc émissaire de vagues manœuvres ourdies par l’entourage du Roi du Maroc. Des accusations balayées d’un revers de la main par beaucoup parmi ceux qui connaissent Zakaria. Pour eux, si vraiment Zakaria avait l’âme d’un champion comme le prétendent certains médias, avait-il besoin de quémander des faveurs, fut-ce auprès du palais royal ? En tout cas, s’indignent-ils, il est très rare de voir un vrai sportif courir après les privilèges ou exiger une rente à vie sous prétexte qu’il est champion.
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