La visite du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lundi à Rabat, a été l’occasion pour lui de réaffirmer lors de ses entretiens avec le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, l’importance du partenariat stratégique exceptionnel entre le Maroc et la France.
Lors des entretiens El Othmani-Le Drian, les deux parties ont exprimé la volonté commune d’insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales et d’en élargir les perspectives de coopération, indique un communiqué du département du Chef du gouvernement.
Une volonté qui devrait être concrétisée à l’occasion de la réunion franco-marocaine de haut niveau en cours de préparation, notamment dans les domaines de partenariat entre les petites et moyennes entreprises dans les deux pays, la formation et l’incitation à l’investissement.
Le Drian a également indiqué lors d’une conférence de presse conjointe avec Nasser Bourita, que la France et le Maroc entretiennent un «partenariat exceptionnel» qui doit se poursuivre et se renforcer davantage.
Le projet de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) est un exemple parfait de ce partenariat intelligent entre les deux pays, a souligné le chef de la diplomatie française pour qui «ce projet est vraiment une réussite assez exemplaire d’un partenariat intelligent et offensif entre les entreprises de nos deux pays.
L’Agence française de développement (AFD) a octroyé à cette occasion un prêt de 80 millions d’euros au Maroc pour financer la dernière tranche du projet de la Ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca.
Le Drian a, en outre, indiqué que les entretiens qu’il a eus avec Bourita ont été l’occasion d’examiner les moyens à même de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines de sécurité, de gestion des flux migratoires, de formation et de changement climatique.
Au sujet de la question du Sahara, le ministre français a affirmé que »la posture de la France est permanente» et que son pays »a déjà déclaré que le plan d’autonomie initié par le Maroc était une bonne base de négociations».
«Nous pensons que le Secrétaire général des Nations Unies a peut-être l’opportunité, à partir de cette base, de prendre les initiatives nécessaires», a-t-il ajouté.
Nasser Bourita a, pour sa part, indiqué que les entretiens ont porté aussi sur «les prochaines échéances », du partenariat bilatéral, notamment la visite d’Etat du Président français au Maroc prévue en 2018.
Les questions régionales, particulièrement la situation dans le Sahel et le dossier libyen, la lutte contre le terrorisme, la crise syrienne, la question du Moyen-Orient, et celle des changements climatiques, ont également été évoquées par les deux ministres.
»L’Afrique a été un élément important de nos discussions », notamment les initiatives à entreprendre par les deux pays pour mettre à profit leur partenariat au service de la stabilité et du développement du Continent africain, a souligné Nasser Bourita.