Les organisations de défense des droits de l’homme ne décolèrent pas. En cause, le verdict de la cour d’appel de Tanger qui a annulé un jugement en première instance reconnaissant la paternité d’une enfant né hors mariage.
Le jugement du tribunal de première instance de Tanger en janvier dernier, avait constitué une jurisprudence en la matière. Sur la base de tests ADN fournis par la mère d’une fille née hors mariage, les juges avaient reconnu la paternité du père.
Mais, l’annulation en appel de ce jugement qualifié d’« historique » par les ONG, remet les choses à zéro, en attendant un recours en cassation. D’après une étude publiée en 2011 par l’association de défense des femmes (Insaf) et l’ONU, près de 30.000 accouchements de mères célibataires sont recensés chaque année.
La plupart des enfants nés hors mariage ne sont toutefois pas reconnus par leurs géniteurs, ce qui crée des situations d’exclusion sociale insupportables, autant pour les mères que pour ces enfants.