Dans la foulée du dernier discours du trône, le roi Mohammed VI a prononcé, vendredi en présidant la séance d’ouverture de la session d’automne du parlement, un discours d’orientation qui insiste sur la nécessité de lier responsabilité et reddition des comptes dans la gestion de la chose publique, tout en appelant à faire preuve de créativité pour réviser le modèle de développement et répondre aux besoins des régions et des jeunes.
Les critiques ne sont pas faites pour le plaisir de critiquer, tout en laissant les choses en l’état, mais pour surmonter les impérities et les défaillances diagnostiquées dans la gestion des projets de développement. Dans l’état actuel des choses, une plus grande fermeté s’impose pour rompre avec le laisser-aller et les pratiques frauduleuses qui nuisent aux intérêts des citoyens, a poursuivi le roi Mohammed VI.
Car si le souverain a, à maintes reprises, fait le point de la situation et pris la pleine mesure des dysfonctionnements, lesquels sont connus de tous les Marocains, il s’agit à présent de passer en premier lieu, à une mise en œuvre efficace des projets de développement programmés et mis en chantier; corrélativement, la recherche de solutions pratiques et réalisables aux vrais problèmes des citoyens et des réponses adaptées à leurs demandes raisonnables et à leurs attentes légitimes en termes de développement, d’éducation, de santé, d’emploi, etc.
Aujourd’hui, les Marocains ont besoin d’un développement équilibré et équitable, garant de la dignité de tous, générateur de revenus et d’emplois, notamment au profit des jeunes; un développement qui contribue à instaurer un climat de tranquillité et de stabilité, et qui favorise une insertion réussie dans la vie familiale, sociale et professionnelle, que chaque citoyen appelle de ses vœux, a souligné le roi.
Le souverain a aussi appelé à agir avec plus de célérité dans le domaine de la régionalisation avancée car sa mise en œuvre pleine et entière apportera des réponses tangibles aux demandes sociales, aux attentes en développement qui s’expriment dans les différentes régions du Royaume.
« A cet égard, Nous donnons nos orientations au gouvernement pour établir un échéancier rigoureux de parachèvement de la régionalisation avancée », a souligné le roi Mohammed VI.
En direction des jeunes, le souverain a appelé à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée aux jeunes, à l’instar de l’Initiative nationale pour le Développement humain. Axée fondamentalement sur la formation et l’emploi, celle-ci devrait avoir le potentiel nécessaire pour proposer des solutions réalistes aux problèmes réels des jeunes, notamment ceux qui vivent en milieu rural et dans les quartiers périphériques et pauvres.
« Nous appelons à activer la mise en place du Conseil consultatif de la Jeunesse et de l’Action associative. La mission de cette institution constitutionnelle est, en effet, d’animer le débat sur les questions liées à la jeunesse, d’émettre des avis sur le sujet et d’assurer un suivi de la situation de cette catégorie de la population ».
Pour le souverain, « les dysfonctionnements qui entachent la gestion des affaires publiques ne sont pas une fatalité. Les surmonter n’est pas impossible, à condition de s’armer d’une volonté sincère et d’exploiter judicieusement les moyens disponibles. Cette tâche est de votre ressort, parlement, gouvernement et élus », a insisté le roi Mohammed VI.