La décision des Nations unies de confier au Maroc l’organisation de la Conférence internationale sur la migration en 2018, au cours de laquelle sera adopté le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », est une consécration pour la gestion humaniste et solidaire de la question migratoire par le Royaume au cours des dernières années.
C’est aussi une reconnaissance pour la politique migratoire initiée par le Roi Mohammed VI en 2013, et qui a permis la régularisation de la situation de milliers de migrants subsahariens. Des ressortissants originaires de pays d’Afrique ont désormais leur carte de séjour et bénéficient de la scolarisation pour leurs enfants, des services de santé au même titre que les nationaux.
Cette approche humaniste et solidaire de la question de la migration tient certainement à la propre expérience du Maroc dans ce domaine. De pays émetteur de migrants vers l’Europe, le royaume s’est rapidement transformé en pays de transit au regard de sa situation géographique entre l’Afrique et l’Europe.
Avec la fermeture des frontières européennes face aux flux migratoires, le Maroc est alors passé au statut de pays d’installation durable des migrants. La plupart de ces derniers, dont beaucoup vivent au Maroc depuis plusieurs années, proviennent de pays d’Afrique subsaharienne.
C’est cette expérience multiple de la question migratoire et sa gestion raisonnée et solidaire par le Maroc que les Nations unies ont voulu consacrer en organisant, les 10 et 11 décembre 2018 à Marrakech, la « Conférence intergouvernementale qui sera chargée d’adopter le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ».