Le conflit autour du Sahara marocain demeure une cause principale exacerbant la tension dans la région et un handicap face à l’intégration maghrébine, a souligné mardi à New York, le Chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, insistant sur l’urgence de trouver un règlement politique durable à cette question, dans le cadre d’efforts auxquels l’Algérie se doit de prendre part de manière effective et directe, étant donné sa responsabilité historique et politique.
« Le Royaume du Maroc réitère sa pleine adhésion aux termes de références adoptés par le conseil de sécurité dans le traitement de ce conflit régional artificiel, étant bien entendu que l’instance exécutive onusienne est bien l’unique organe international chargé du processus du règlement de cette question, à travers l’adoption en premier lieu de l’esprit réaliste et consensuel en œuvrant dans le sens d’une solution politique, réaliste, pratique et durable », a dit M. El Othmani lors du débat général de la 73ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le chef du gouvernement a également insisté sur « la situation tragique dans laquelle vivent les séquestrés » dans les camps de Tindouf, contrôlés par le mouvement séparatiste polisario dans le sud-ouest algérien. « La responsabilité politique, juridique et humanitaire » de l’Algérie est établie en tant que pays abritant ces camps.
« Nous appelons la communauté internationale à inciter l’Algérie à assumer pleinement sa responsabilité en autorisant le HCR à enregistrer et à recenser cette population conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et en réponse aux appels du secrétaire général de l’ONU et des organisations humanitaires spécialisées ».