Etudiants étrangers vous n’êtes plus les bienvenus en France Sarkozyenne. Les 278.000 étudiants étrangers, dont plus 30.000 marocains qui étudient en France, ont reçu comme cadeau pour le nouvel an 2012, une hausse de plus de 600% de la taxe pour le renouvellement annuel de leur titre de séjour dans l’Hexagone. Une décision largement contestée dans l’Hexagone que le président du MoDem Sciences-Po, Vincent Chauvet n’a pas hésité de qualifier de « névrose obsessionnelle ». Est-ce la phobie de la crise qui pèse sur la zone Euro, dont la France fait partie, ou la fièvre électoraliste qui motive une telle mesure ? C’est un sujet à polémique qui, depuis le 31 mai dernier, date de publication de la « circulaire Guéant » relative à la maîtrise de l’immigration professionnelle, taraude les esprits dans les milieux politiques et estudiantins en France comme dans les plupart des pays francophones. La nouvelle taxe qui est entrée en vigueur ce début janvier 2012, va certainement rapporter gros aux caisses de l’Etat français
Gratuit jusqu’en décembre 2008, le renouvellement du titre de séjour pour les étudiants étrangers, qui était soumis à une taxe comprise entre 55 et 70 euros, sera facturé à partir du 1er janvier 2012, dans une fourchette allant de 200 à 385 euros. A cela s’ajoute une nouvelle contribution (frais de dépôt de dossier) de 110 euros, non remboursables même en cas de refus.
Autrement dit, le gouvernement de Nicolas Sarkozy augmente ainsi de plus de 600% la taxe sur le renouvellement de cette fameuse carte de séjour pour les étudiants étrangers. La mesure a été promulguée ce 28 décembre, dans la loi de finances 2012.
Selon les mauvaises langues, cette consistante manne financière servira à payer les factures de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII). Une bonne part de cette dotation devra permettre en effet à l’OFII de payer les aides au retour volontaire de migrants roumains, puis à acheter sur place des troupeaux de moutons à ces paysans sans terre. Même si cette pratique s’est avérée totalement inefficace et a été condamnée par le Conseil de l’Europe, pour le ministre français de l’Intérieur, très contesté pour sa politique anti-immigrés, de telles mesures sont prises pour alléger les dépenses publiques qui pèsent lourdement du le budget de l’Etat surtout en cette période de crise.
Mais, les étudiants étrangers installés en France voient d’un mauvais œil de telles mesures. Ils pensent que l’équipe de Sarkozy et particulièrement son ministre de l’Intérieur, multiplient les manœuvres pour barricader davantage les portes de l’Hexagone et pousser, le maximum possible d’étrangers, vers la sortie. Déjà, le 6 septembre dernier, un nouveau décret portait à 615 euros minimum, les ressources exigées pour chaque étudiant étranger pour prétendre à un titre de séjour. Soit une augmentation de 30% par rapport au montant précédemment exigé. La « circulaire Guéant » est conçue pour interdire à des milliers d’étudiants étrangers de travailler en France après leur fin d’études. Par ailleurs, depuis la décision du président Sarkozy d’octroyer la gratuité de l’enseignement aux Français expatriés, les frais de scolarité des lycées français à l’étranger ont explosé pour les élèves étrangers. Avec ces nouvelles mesures, l’image de la France à l’étranger est certainement déjà écornée.
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