Les pourparlers informels sur le Sahara reprendront au début du mois de février à Manhasset (Etats-Unis). Si le lieu du nouveau round est connu, rien par contre, n’a filtré sur la date exacte de cette rencontre ni sur la composition de la délégation marocaine qui doit y participer.
A New-York, la porte-parole adjointe de l’ONU, Vannina Maestracci a annoncé hier mardi la nouvelle sans entrer dans les détails. Elle a déclaré que « la prochaine série de pourparlers informels aura lieu début février dans la propriété de Greentree dans la banlieue de New York ». Le 8ème et dernier round de ces pourparlers avait eu lieu en juillet 2011 toujours à Manhasset. Du côté marocain, le gouvernement qui a changé de main après les législatives anticipées de novembre dernier, a vu la désignation du PJDiste, Saâd-Eddine El Othmani, nouveau titulaire du portefeuille des affaires étrangère. Lors des derniers rounds, c’était son prédécesseur, Taieb fassi Fihri, qui présidait la délégation marocaine à côté de celles de l’Algérie, de la Mauritanie et du Front Polisario. La délégation officielle comprenait outre Fassi Fihri, Mohamed Yassine Mansouri, Directeur général des Etudes et de la Documentation (DGED) et Maouelainin Khalihanna Maouelainin, secrétaire général du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires sahariennes. A présent, les observateurs cherchent à savoir si Taieb Fassi Fihri qui connait par cœur le dossier du Sahara et qui vient d’être nommé Conseiller (diplomatique) du Roi Mohammed VI, sera inclus dans cette nouvelle mission ou sera-t-il carrément écarté de l’épineux dossier. Une chose est sûre, estiment les mêmes observateurs, c’est le nouveau chef de la diplomatie qui conduira avec ou sans Fihri, la délégation marocaine.
Dans l’une de ses récentes sorties médiatiques, Saâd-Eddine El Othmani s’est montré peu bavard à ce sujet, en déclarant qu’il fallait attendre l’adoption de la déclaration gouvernementale avant de se prononcer sur les champs d’action de son département. Dans le cadre du nouveau paysage politique postélectoral, a-t-il néanmoins précisé, c’est la responsabilité de tout le gouvernement, qui sera engagée dans ce dossier et non pas celle d’un seul département. Parmi les priorités du cabinet Benkirane, a ajouté El Othmani, vient en tête la question du Sahara et ensuite l’intégration maghrébine.