Les carrières des sables qui relevaient du domaine du tabou, semblent évoluer vers la transparence et la bonne gouvernance.
A croire le ministre de l’Equipement et du Transport, Aziz Rebbah, désormais l’exploitation des carrières de sable est ouverte à tous les investisseurs sur un même pied d’égalité.
Il était grand temps de livrer du concret aux électeurs qui ont fait confiance aux candidats du Parti Justice et Développement (PJD). De plus, ces derniers ont accédé au pouvoir en surfant sur les thèmes de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et l’économie de rente.
Certes, les islamistes ont déjà fait des gestes d’intention en ce sens, en publiant la liste des agréments du transport routier ou en rouvrant de grands dossiers judiciaires de corruption et de malversation, mais l’effort s’est arrêté à mi-chemin. Après avoir déclaré, tambour battant, qu’il allait en faire de même avec le dossier des carrières de sable, Aziz Rebbah a du se retenir pour ne pas faire les choses dans la précipitation.
Aujourd’hui, le ministre de l’Equipement et des Transport semble avoir trouvé le fil conducteur, en annonçant que pour les futurs dossiers d’investissements, son département compte supprimer la commission provinciale et de maintenir la commission de l’environnement, afin de simplifier la vie aux investisseurs.
Actuellement, a révélé Aziz Rebbah, le secteur des carrières draine chaque année, un chiffre d’affaires annuel de 14 milliards de DH générant des recettes fiscales de plus de 2 milliards de DH.
Le nombre total des carrières au Maroc s’élève à 1.667, dont 971 sont sur des propriétés privées (58%), le reste étant réparti entre les terres collectives Soulalia (217) et le domaine public (479).
Compte tenu de l’importance de ces chiffres, il fallait tout d’abord réviser le cadre juridique régissant le secteur. Selon des sources proches du département de Rebbah, la nouvelle loi concernant les carrières, se trouve dans sa phase finale et devra apporter, entre autres, une simplification des procédures régissant le secteur. Le ministre a même proposé la mise en place de zones industrielles intégrées regroupant l’ensemble des activités liées aux carrières, afin de permettre un développement socio-économique accru de la région et de son environnement. Les carrières de sable qui étaient un des sujets tabous, semblent enfin emprunter la voie de la transparence.