Le bras de fer autour du cahier des charges de l’audiovisuel est en passe de toucher à sa fin avec l’adoption du document avant sa transmission à l’autorité de régulation, La HACA. Cette dernière doit statuer en dernier lieu sur le document, qui est passé entre le mais d’une commission gouvernementale présidée par le ministre de …l’habitat (et ancien ministre de la communication) Nabil Benabdallah. Ce dernier a été appelé à la rescousse après le tollé suscité par le cahier des charges élaboré par Moustapha El Khalfi, ministre de la communication issu du PJD, dans lequel beaucoup voyaient une tentative rampante de réislamisation de la société et de prise en main de l’audiovisuel public par le gouvernement islamiste. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’arrivée de Nabil Benabdallah aura permis à Khalfi de sauver la face en conservant –pour partie- l’interdiction de la publicité pour les loteries, à l’exception de la publicité institutionnelle, et le parrainage, qui demeurent permis sur les chaînes publiques. Surtout, beaucoup voient dans la V2 du cahier des charges la confirmation de la puissance de Fayçal Laraïchi, désormais seul maître à bord de la programmation des chaînes de l’audiovisuel public, puisque toute latitude lui est donnée sur les programmes dans le nouveau cahier des charges. Une responsabilité que le très influent patron de la SRNT exercera certainement dans la continuité des programmes actuels.
Côté PJD, l’on estime que Moustpaha El Khalfi a été battu à plate couture, mais « à la régulière », car sa volonté d’aller vite au printemps s’est transformée en boomerang qui lui a finalement explosé à la figure. L’ex figure montante du PJD semble désormais être devenu une contingence pour Abdelilah Benkirane…