Une montagne qui accouche d’une souris. La délégation américaine des juristes et activistes des droits de l’homme, conduite par la présidente de la Fondation Robert Kennedy (FRK), Kerry Kennedy n’a finalement séjourné que 24 heures dans les camps de Tindouf. Cette visite a été écourtée sous le poids des menaces d’enlèvement de la fille de Robert Fitzgrarld Kennedy, proférées par AQMI et le MUJAO peu de temps avant son arrivée dans les camps de Tindouf. Cette tentative de kidnapping a été vraisemblablement déjouée à la dernière minute par la CIA en coordination avec les services de renseignements militaires algériens. Le Polisario a profité de ce prétexte pour réduire au minimum le programme initial des déplacements et des rencontres que prévoyaient les membres de la délégation américaine dans les camps de Tindouf. Mais il semblerait selon des témoignages en provenance de Rabouni, que Kerry Kennedy a été déçue par le comportement à son égard, des hommes de Mohamed Abdelaziz, chef du Polisario et ses services sécuritaires. Après un séjour de quatre jours dans la ville marocaine de Laâyoune, où sa délégation a pu circuler librement et s’entretenir à huis-clos avec des séparatistes de l’intérieur et se rendre sans encombre, au domicile de l’activiste sahraouie Aminatou Haider, la présidente de la Fondation R. Kennedy a bien senti la différence à Tindouf. Une chose est sûre c’est que malgré les imposantes mesures de sécurité déployées à l’occasion de cette visite, les mouvements des opposants et contestataires et autres dissidents sahraouis mécontents du diktat que leur imposent la direction actuelle du Polisario et son obstination à refuser de trouver un règlement négocié au conflit du Sahara, ont réussi à transmettre, leurs messages et requêtes aux membres de la délégation américaine. La grande question est de savoir comment Kerry kennedy et ses compagnons vont-ils réagir dans le rapport de mission qu’ils doivent rédiger et publier, à ces messages et à ceux des Sahraouis qui militent pour la marocanité du Sahara.