A un mois et demi du congrès de l’USFP qui élira le futur premier secrétaire du parti, les candidats connus et potentiels se préparent à couteaux tirés à cette échéance décisive, et les vieilles inimitiés commencent à remonter à la surface.
Selon des sources proches des Ittihadis, Ahmed Zaidi, le président du groupe parlementaire de l’USFP, aurait mal apprécié les déclarations de Hamid Chabat qui a confié préférer avoir Driss Lachgar comme partenaire à la tête de l’USFP. La sortie intempestive du secrétaire général de l’Istiqlal aurait fortement irrité Ahmed Zaidi, qui avait annoncé il y a peu sa décision de se porter candidat à la succession de Abdelouahed Radi. Selon les mêmes sources, la réaction indignée d’Ahmed Zaidi est d’autant plus compréhensible que beaucoup au sein de l’USFP considèrent que le maire de Fès devait garder ses états d’âme pour lui et ne pas s’immiscer dans les affaires du parti de la rose. De surcroît, même si la présentation officielle des candidatures doit encore attendre la date fixée entre le 25 et le 29 novembre, Ahmed Zaidi fait figure de candidat consensuel au sein du parti d’Abderrahim Bouabid. Il aurait d’ores et déjà le soutien de l’actuel premier secrétaire Abdelouahed Radi et de l’autre poids lourd du parti, Mohamed El Yazghi. D’ailleurs, Ahmed Zaidi ne part pas de zéro. Il a déjà eu à éprouver sa « popularité » dans les rouages du parti, lorsqu’il a présenté, en mars dernier, sa démission de la présidence du groupe parlementaire de l’USFP. Une démission qui a été motivée par le parasitage provoqué par d’autres membres du groupe socialiste, mais qui a aussitôt été rejetée par le Bureau politique du parti.
A l’inverse, Driss Lachgar qui n’a pas été peu flatté par les éloges de Hamid Chabat, sait que sa candidature a peu de chances d’aboutir, selon les mêmes sources. Sa personnalité est très controversée à l’intérieur de l’USFP et sa candidature risque de nourrir les antagonismes.