Le mode de développement actuel au Maroc ayant apparemment atteint ses limites, va bientôt céder la place à un nouveau modèle qui sera testé dans les provinces du sud avant de s’étendre au reste du pays.
Au stade actuel de l’analyse, le modèle de développement en cours, semble avoir atteint ses limites, et ne paraît plus en mesure de répondre à l’ambition de développement fixée par le Souverain, en phase avec les aspirations des populations locales, a déclaré mercredi à Agadir, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Chakib Benmoussa. Ce dernier venait de présenter au Roi Mohammed VI, une note de cadrage relative au futur modèle de développement régional pour les provinces du sud.
En attendant la mouture finale de ce projet, prévue pour le mois d’octobre 2013, la note élaborée par la Commission ad hoc, présente un diagnostic préliminaire, le référentiel de travail du CESE, les inflexions majeures déjà identifiées ainsi que les résultats attendus.
Elle suggère également la méthodologie à suivre pour mener à bon port ce vaste chantier du développement régional accouplé à la régionalisation avancée ainsi que la démarche et les modalités de participation des populations et institutions concernées.
La note de cadrage propose par ailleurs, d’analyser le modèle de développement en cours et les inflexions qu’il conviendra d’y introduire pour atteindre les objectifs fixés par le Souverain. Elle suggère aussi d’identifier des scénarios cibles de développement, les principaux projets pouvant leur donner corps et les modalités de mise en œuvre du scénario recommandé.
Le CESE pourrait aussi préconiser une réforme progressive mais profonde des conceptions et approches du développement des provinces du sud.
Il s’agit également pour le Conseil, comme l’explique Benmoussa, de porter une partie de ses réflexions sur les réponses à apporter aux questions structurantes qui handicapent le développement dans les provinces sud et aussi celles qui libèrent l’énergie et suscitent la mobilisation. Au cœur de ces inflexions figurent en premier lieu, le développement humain, l’amélioration des indicateurs de l’éducation, de la formation, du savoir, de la santé ainsi que les politiques de lutte contre la pauvreté, l’exclusion, la marginalité, et la vulnérabilité pour garantir la dignité des populations locales et renforcer le bien-être et la cohésion sociale.
Pour rappel, le Roi Mohammed VI avait réaffirmé dans son discours du 6 novembre dernier, son engagement à mettre en œuvre la régionalisation avancée, « en commençant, en premier lieu, par Nos provinces du Sud, au regard de la possibilité qu’elle offre aux populations de participer à la gestion de leurs affaires locales et de contribuer au développement humain intégré et durable ».
L’implication effective des populations concernées et la concertation avec l’ensemble des acteurs, est à n’en point douter, l’un des gages essentiels de la réussite de ce modèle, appelé à concrétiser le système de la régionalisation avancée, telle que prévue par la nouvelle Constitution.