La promesse de la SNI de céder une partie du sucrier national Cosumar est désormais chose faite. La Société Nationale d’Investissement vient en effet de céder 27,5% du capital du sucrier national à Wilmar, le plus grand groupe agroalimentaire asiatique.
Au-delà des objectifs de transformation des activités de la SNI, la transaction de 2,3 milliards DH (270 millions de dollars) représente une salutaire bouffée d’oxygène pour les caisses de l’Etat à un moment particulièrement difficile pour les finances publiques. Cette cession est la première phase d’un processus de désengagement en trois étapes de la Cosumar, annoncé par la SNI en 2010. Dans la seconde étape, prévue pour les prochains mois, la SNI cèdera 26,5% du capital du sucrier national à un groupe d’institutionnels marocains. Dans la troisième et dernière phase, la société élargira son flottant en soumettant 10% du capital de la Cosumar au grand public. A l’issue de ces trois phases, une majorité confortable de plus de 72% du capital de la compagnie sucrière nationale restera entre des mains marocaines, tout en s’adossant à un opérateur de rang mondial. Car, Wilmar International est le plus important groupe agroalimentaire en Asie. Basé à Singapour, il est présent aux quatre coins du monde. Wilmar réalise 10% de son activité dans le sucre et se targue d’être le premier producteur d’huile de palme dans le monde. Son chiffre d’affaires dépasse les 45 milliards de dollars.
L’opération s’inscrit dans le sillage du changement de vocation de la SNI, qui tend à se transformer en holding d’investissement tout en élargissant son flottant en Bourse. La cession partielle du capital de la Cosumar fait suite au désengagement, opéré il y peu, de la Centrale Laitière, des huiles Lesieur et du biscuitier Bimo. Mais pas d’inquiétude, les amateurs continueront de déguster leur thé fait avec leur Pain de sucre préféré.