Alors que les querelles politiques battent leur plein dans les rangs de la majorité, l’exécutif tient à donner l’impression que ce désordre partisan n’a pas déteint sur les affaires courantes et les préoccupations d’ordre économique.
C’est dans ce sens qu’il faut voir la rencontre prévue aujourd’hui entre le chef du gouvernement et la présidente de la confédération patronale. Il est vrai qu’une telle réunion est prévue par la plateforme de coordination mise en place, en mars 2012, entre l’exécutif et la CGEM. Mais la rencontre entre Abdelilah Benkirane et Meryem Bensaleh est surtout destinée à rassurer les opérateurs économiques. En particulier sur le maintien des engagements du gouvernement pour accompagner le tissu productif national. La réunion est d’ailleurs élargie à des membres du gouvernement et des chefs d’entreprises affiliés à la Confédération patronale. L’objectif est de peaufiner la méthode de travail des groupes mixtes relevant du conseil de coordination, présidé conjointement par le chef du gouvernement et la présidente de la CGEM. Ces groupes de travail mixtes se penchent sur une large palette de dossiers, allant de la compétitivité au climat des affaires, en passant par les PME, l’emploi, la formation, l’environnement externe de l’entreprise, les investissements, etc.
De son côté, Najib Boulif, le ministre délégué chargé de la gouvernance essaie de renvoyer le même message de confiance en mettant en garde contre tout excès d’alarmisme. « Il est grand temps que les politiciens, les opérateurs économiques mais aussi les médias arrêtent leur pessimisme », proteste le ministre islamiste sur sa page Facebook. « On ne peut pas parler de crise alors que nous attendons une croissance à 5% et que la campagne agricole s’annonce bonne », pavoise-t-il tout confiant. Attendons voir.