Il n’aura pas fallu beaucoup de temps pour que la nouvelle politique du Maroc en matière de migration et d’asile, annoncée il y a quelques jours seulement, soit traduite dans les faits avec l’ouverture mardi à Rabat d’un Bureau des Réfugiés et des Apatrides.
Confronté à des flux sans cesse croissants de migrants subsahariens, le Maroc est devenu une terre d’asile pour des dizaines de milliers d’entre eux qui ne peuvent accéder à l’Eldorado européen. Aussi, la mise en place d’un Bureau des Réfugiés et des Apatrides place-t-elle le Maroc en première ligne des pays qui réservent à la question migratoire un traitement humain et digne, conforme aux conventions internationales en la matière.
Le BRA relèvera ainsi du ministère des affaires étrangères et sera chargé de traiter les demandes d’asile en étroite coordination avec la représentation du HCR à Rabat. Pour accélérer les choses, les autorités ont adopté le système du guichet unique, dans lequel plusieurs départements ministériels concernés sont réunis au sein d’une commission ad hoc. C’est cette dernière qui délivre au demandeur d’asile un récépissé en attendant le visa définitif du BRA pour le statut de réfugié et l’octroi de cartes de séjour. Leila Jane Nassif, la représentante du HCR au Maroc ne tarit pas d’éloges pour la nouvelle politique migratoire lancée par le roi Mohammed VI, particulièrement son aspect humanitaire. Le « Maroc a pris les bonnes décisions pour protéger les personnes vulnérables », a-t-elle insisté.
D’ores et déjà, plus de 850 cas de demandeurs d’asile seront traités en priorité. Il s’agit de cas humanitaires qui sont déjà recensés par la représentation du HCR au Maroc.