Les poursuites judiciaires engagées par le Parti de l’Istiqlal (PI) contre le chef du gouvernement, Abdelilah benkirane, pour diffamation et non-dénonciation d’une infraction relative au transfert illégal des avoirs à l’étranger, ont peu de chances d’aboutir.
Le Parti de l’Istiqlal a saisi officiellement, jeudi dernier, le procureur général du Roi près la Cour de cassation contre le chef de gouvernement pour « diffamation » et « non dénonciation de délit commis ».
La plainte a été déposée au nom du PI par un collectif d’une trentaine d’avocats issus de différents barreaux du Royaume, dont huit bâtonniers.
Le PI a demandé la convocation du chef de gouvernement en annexant à sa plainte, un CD contenant l’enregistrement des propos incriminés de Benkirane lors de la séance mensuelle des questions orales sur la politique générale du gouvernement, du 31 décembre à la première chambre.
Dans des déclarations à la presse, le trublion Hamid Chabat réclame l’ouverture d’une enquête sur ce qu’il qualifie comme étant des « accusations gratuites » de la part de Benkirane. Il reproche aussi au chef du gouvernement de refuser de révéler la liste des noms, qu’il affirme détenir, des personnes qui ont pu transférer des milliards de centimes à l’étranger, en infraction à la réglementation des changes et à la législation de la fiscalité.
Pour le PI, « les allégations » du chef du gouvernement contre certains de ses dirigeants, constituent une atteinte à l’honneur et à la personne et une diffamation sanctionnées au titre du code pénal marocain et du code de la presse.
Pour les dirigeants du Parti Justice et Développement (PJD) le litige qui oppose leur chef Abdelilah Benkirane aux dirigeants du PI, ne revêt pas un caractère pénal mais c’est plutôt un différend d’ordre politique et par conséquent le recours en justice n’est pas justifié et la plainte finira par être classée.