Le nouveau coach de l’équipe nationale marocaine de football, Baddou Zaki saura-t-il faire mugir de nouveau les Lions de l’Atlas comme au bon vieux temps, où lui-même évoluait sous la casquette de gardien de but ?
Après avoir tout essayé avec les sélectionneurs étrangers gracieusement rémunérés, les milliers de fans du ballon rond au Maroc placent tous leurs espoirs sur Zaki pour redorer le blason du onze national.
Tout au long de sa longue carrière de joueur et de coach, Zaki a pu développer un charisme exceptionnel aux yeux de ses poulains et du public marocain amateur du football.
Ce natif de Sidi Kacem, 55 ans, a également su imposer son style de jeu et une discipline de rigueur dans les rangs de son équipe.
Il a d’abord réussi à jouer dans la cour des grands, comme il a connu la gloire avec les Lions de l’Atlas. Il garde toujours son statut de héros dans sa ville espagnole adoptive, Majorque qui a érigé une stèle à son effigie, parce que grâce à ses miracles dans les bois, l’équipe locale a brillé de tous ses feux en Espagne.
C’est aussi l’homme qui en 2004, a failli offrir au Maroc, la seconde Coupe d’Afrique (Tunisie) de son histoire.
Tout le monde se souvient lorsque Zaki, victime d’un lâche lynchage médiatique bien orchestré, a préféré abandonner son poste de coach de la sélection marocaine alors qu’elle n’avait concédé aucune défaite aux éliminatoires du Mondial-2006. Déjà en 1986, Zaki et ses vaillants protégés ont fait rêver les Marocains, qui voyaient les quarts de finale de la Coupe du Monde plus près que jamais.
Aujourd’hui, Baddou fait le grand retour à la tête du onze national. Ayant été préféré par la FRMF aux deux coachs mondialement connus, le Hollandais, Dick Advocaat et l’Italien, Giovanni Trapattoni, pour un salaire six fois inférieur, Zaki promet au public marocain un remake à l’occasion de la prochaine CAN qu’abritera le Royaume en janvier 2015.
Certes, il est limité par les contraintes du temps, mais Badou Zaki, tel qu’il est connu par son public et ses fans, grâce à sa ténacité, sa rigueur et son esprit combatif, il a de fortes chances de nous faire la grande surprise à l’occasion de la grand-messe africaine. Encore faudra-t-il que les joueurs de la sélection nationale y mettent le paquet et se débarrassent du complexe de Pro et de leurs chamailles personnelles.
Face aux grandes attentes du public marocain, un grand mordu du ballon rond, l’échec n’est pas permis.