Le plan de sauvetage de l’ONEE est fin prêt. Il ne reste plus que la signature pour valider un programme devenu indispensable pour tirer de la faillite l’Office National de l’Eau et de l’Electricité. Reste à savoir quel en sera le prix.
Les 40 milliards DH que l’Etat devrait injecter dans cet établissement public à l’activité vitale, renseignent sur la gravité de la crise financière dans laquelle est plongé l’ONEE. Pourtant le montant mis sur la table n’est pas consenti sans une contrepartie drastique en termes de gestion et de révisions de la politique tarifaire. Les coûts induits par cette thérapie massive qui devrait s’étaler sur la période 2014-2018, seront pris en charge à la fois par l’ONEE, l’Etat et les usagers. Toutefois, si le contrat-programme entre l’Etat et l’Office prévoit une augmentation sur les factures d’eau et d’électricité, les foyers à consommation réduite seront épargnés par la hausse. Les usagers qui consomment moins de 100 kilowatts mensuellement et en dessous de 60 mètres cubes d’eau ne seront pas concernés par la révision des tarifs. Dans la limite de ces seuils de consommation, c’est l’Etat qui versera la différence de prix à l’ONEE.
Une mesure réfléchie, car il aurait été injuste de faire supporter à plus de 4,5 millions de foyers qui entrent dans cette catégorie de consommateurs, le plus souvent à faible revenu, le poids de ce coûteux sauvetage. Cela n’évitera cependant pas la fin du soutien aux hydrocarbures. Après la levée de l’aide au prix de l’essence, l’arrêt programmé des subventions pour le gasoil et le fuel industriel risque d’être autrement plus douloureux.