Dans la continuité de l’engagement pris par le gouvernement dans l’accord social du 26 avril dernier, une convention vient d’être signée avec la confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), afin de tenter de promouvoir les mesures d’affichage du gouvernement « a bout de souffle » d’Abbas El Fassi . Deux mesures « phares » sont au centre de ce partenariat gouvernement- patronat : l’amélioration du contrat de formation/insertion, ainsi que l’intégration professionnelle des jeunes diplômés en difficulté. L’amélioration du contrat de formation/insertion réside essentiellement en l’octroi aux bénéficiaires du contrat d’une assurance maladie et d’une retraite. L’état s’engage à prendre en charge ces cotisations sociales pendant une année, avec pour condition la conclusion d’un contrat à durée indéterminée. Cette mesure devrait coûter dans les 200 millions de dirhams. Elle vient s’ajouter à l’exonération, en vigueur depuis 2006, de l’impôt sur le revenu et de la taxe professionnelle pendant 24 mois et atteignant 36 mois dans le cas d’un contrat à durée indéterminé.Le contrat d’intégration professionnelle cible plus spécifiquement les jeunes, essentiellement issus de l’université, qui rencontrent de grandes difficultés pour leur insertion professionnelle. Une formation et un encadrement en entreprise leur seront ainsi dispensés pendant une période de 6 à 9 mois. L’état s’engage à prendre en charge l’intégralité du coût généré par la formation, et à verser à l’entreprise un montant de 20 000 dirhams pour chaque contrat à durée indéterminée signé.La mise en place du contrat formation/insertion tombe sous le sens, d’autant plus que c’est la tranche des moins de 24 ans qui est le plus touchée par le chômage, avec un taux de 17,6% au niveau national et de 31,3% en milieu urbain. Les primo demandeurs d’emplois représentent à eux seuls la moitié du volume du chômage. De surcroit, une perte à hauteur de 9000 emplois a été enregistrée annuellement chez les moins de 24 ans durant la dernière décennie. La formation des jeunes diplômés s’avère être plus qu’une nécessité, un impératif pour faire leur entrée dans le monde de l’entreprise. D’autant plus, que la plupart est issue de formation littéraire ou jugée « trop » généraliste par les entreprises.Par ailleurs, le lancement de ce dispositif vient en quelque sorte apaiser les tensions, certes anciennes chez les diplômés chômeurs, mais qui néanmoins avaient trouvé un second souffle avec les mouvements de contestations observés depuis février dernier.