Les dirigeants algériens et leurs médias créent toujours l’opportunité d’imputer au voisin marocain la responsabilité des maux et des crises dont souffrent leur pays et le peuple algérien.
Ils n’ont pas raté l’occasion de la publication par la Banque Mondiale d’un rapport très critique sur la situation alarmiste qui prévaut en Algérie au plan économique et social, pour impliquer le Maroc en l’accusant d’être le «commanditaire» dudit rapport.
L’Agence de presse algérienne «APS» qui est le porte-voix des hauts dirigeants civils et militaires d’Alger et à leur tête le président Abdelmadjid Tebboune et le vieux général Said Chengriha, chef d’état-major de l’armée algérienne, a publié une dépêche dans laquelle elle critique sévèrement la Banque mondiale.
Plus grave encore l’APS accuse l’auteur du rapport de la BM, le Tunisien, Farid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale en charge de la région MENA, d’être en connivence avec Rabat contre l’Algérie.
L’agence officielle souligne encore que «ce douteux personnage, malsain est entré à la Banque mondiale en 1996 en qualité de conseiller juridique, notamment pour le Maroc, l’Egypte, l’Iran, l’Algérie et la Thaïlande. De 2002 à 2007, il a été responsable des opérations de la BM pour le Maroc, ce qui justifie toute sa haine envers l’Algérie».
Et l’agence de conclure sur un ton de grande bassesse, qu’«à partir de là, il ne faut plus s’étonner de lire à l’avenir de faux-rapports sur l’Algérie commandés et orientés par le Makhzen marocain».
En réalité, l’auteur de cette dépêche qui dit tout haut ce que les hauts dirigeants d’Alger pensent tout bas, a oublié qu’il s’attaquait à une institution mondialement reconnue et qui en plus ne fait que reprendre et analyser des données et des informations rendues publiques en Algérie par des sources officielles, dont la Banque centrale d’Algérie dans sa Note de Conjoncture en date du 22 décembre 2021.
Dans une mise au point concernant le Rapport de suivi de la situation économique en Algérie diffusée sur son site internet, publiée le jeudi 6 janvier, l’institution de Bretton Woods a qualifié d’«inacceptables», les propos tenus par l’APS et d’autres organes la presse écrite et audiovisuelle algérienne très inféodés au régime vert-kaki des vieux caporaux.
Le nouvel acte d’hostilité des dirigeants et médias algériens à l’endroit du Maroc, n’est pas un cas isolé. Faut-il rappeler le jour où cette presse dépravée avait déjà accusé les Marocains d’avoir provoqué, comme par miracle, les incendies ayant ravagé l’été dernier, les forêts de la Kabylie et d’avoir commandité l’assassinat du jeune kabyle, le défunt Djamal Bensmail, mortellement lynché par des pions du régime.
Ce qui est sûr, c’est que personne ne croit en ces affabulations malsaines des dirigeants algériens et de leurs relais médiatiques, qui dépassent l’entendement.