La carrière du patron de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et d’un bon nombre de ses proches collaborateurs risque de basculer à tout moment, tout dépend des conclusions de l’enquête et des audits en cours.
Depuis l’éclatement en août dernier, du scandale des irrégularités immobilières de la CGI dans le projet résidentiel Madinat Bades à Al Hoceima, suivi, de l’ouverture, sur instructions royales, d’une instruction judiciaire et d’une série d’audits concernant d’autres projets de la caisse, l’avenir de ces grosses pointures aux commandes des mastodontes de la finance et de l’économie nationales, ne tient plus qu’à un fil.
Pour preuves, le Directeur général de la CDG qui s’apprêtait à embarquer dans un avion à destinations des lieux saints en Arabie Saoudite, pour accomplir les rites du pèlerinage, a eu l’amère surprise de découvrir qu’il était frappé d’une interdiction de quitter le territoire national. Anas Alami n’avait d’autres choix que de rebrousser chemin en direction de sa demeure, pour attendre les conclusions de l’enquête en cours qui l’a déjà fortement secoué.
Plus d’un mois après l’éclatement du scandale immobilier à Al Hoceima, l’enquête judiciaire ainsi que les audits en cours d’achèvement, ont déjà révélé des irrégularités et des anomalies techniques et financières dans des projets réalisés par la CGI dans plusieurs villes du royaume. Le dernier en date serait celui qui a vu récemment le jour sur la côte de Témara.
Rien que dans les villes du nord, notamment à Tétouan, Al Hoceima et Nador, pas moins de 26 projets d’un coût estimé à près de 10,5 milliards de DH, sont concernés par les investigations de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).
Visiblement, ce scandale immobilier sans précédent, est plus grand qu’on ne le pensait au début de cette affaire. Les responsables dont l’implication est avérée risquent gros, non seulement leur carrière professionnelle est sérieusement compromise, mais de lourdes peines carcérales les attendent.