Les violences qui ont émaillé le match de football entre les FAR et le DHJ, dimanche à Rabat, sont assez graves pour poser sérieusement la question du hooliganisme inquiétant qui s’empare des stades et les moyens d’y faire face.
La question est d’autant plus urgente que ces violences ont tendance à se répéter au moment où le Maroc accueille régulièrement des manifestations sportives de dimension internationale. Le Royaume s’apprête d’ailleurs à recevoir en décembre la Coupe du monde des clubs, le Mondialito, et attend la décision de la CAF sur sa demande de reporter la CAN 2015 pour cause d’Ebola.
Les fauteurs de troubles sont généralement des adolescents qui profitent de leur grand nombre, avec l’anonymat que cela procure, pour provoquer le désordre. Dans les tribunes ou à la sortie du stade, rien n’échappe à la casse. C’est ce qui s’est produit dimanche dernier au stade du FUS à Rabat et les responsables des violences ont été arrêtés. Ils doivent bientôt être présentés à la justice et les sanctions risquent d’être exemplaires. Surtout que les enregistrements des caméras ne laissent aucun doute sur les intentions agressives de plusieurs d’entre eux.
Lors de précédentes arrestations, les autorités avaient été attendries par les lamentations de mères affligées par la condamnation de leur progéniture à la prison. Mais, est-il raisonnable de monter encore de la clémence envers des énergumènes déchaînés ?
La loi doit être appliquée sans état d’âme contre les fauteurs de troubles et les casseurs qui, souvent, n’ont rien avoir avec le football. Ils se rendent dans les stades non pas pour le spectacle, mais pour vandaliser. Ce qui est inadmissible.