Quelque 7.611 entreprises sont déclarées en faillite cette année, un chiffre en hausse de 10 pc par rapport à 2013 et les spécialistes prédisent une hausse similaire en 2015.
Lors de la 2e édition de l’Observatoire du commerce international: « Risques et opportunités à l’exportation », organisée mardi à Casablanca, le groupe Euler Hermes a analysé les tendances de l’économie marocaine, avec une attention particulière sur les opportunités et les risques pour les PME et PMI à l’export.
En 2015, prédit le groupe spécialiste mondial de l’assurance-crédit, le nombre des entreprises en défaillance va croitre de 10 pc au Maroc pour toucher 8.374 sociétés, soit 10 % de plu qu’en 2014 (7.611 entreprises).
Le principal facteur qui a entrainé ces entreprises vers la cessation d’activités, explique Tawfik Benzakour, directeur général d’Euler Hermes-Maroc, réside dans le retard très prononcé ou carrément le défaut des paiements. Les entreprises publiques sont à l’origine d’une masse importante des impayés.
Les secteurs les plus touchés sont les services à l’entreprise, le BTP, le commerce et l’industrie manufacturière.
Ces retards de paiement, relèvent le responsable d’Eurler Hermes, sont devenus récurrents dans les relations entre clients et fournisseurs.
Pour que le taux de faillite cesse d’augmenter, préconise-t-il, il faudrait notamment que la croissance marocaine atteigne les 5 pc au lieu des 4,2% prévus en 2015, alors que pour l’année 2014, le groupe s’attend à 4 % seulement.
En revanche, le groupe Eurler Hermes prévoit une hausse de 8,4 milliards de dirhams (760 millions d’euros) des exportations marocaines qui devraient avoisiner les 240 MMDH à fin 2015.
Ces exportations notamment vers les marchés de l’Europe, de l’Inde et de l’Afrique seront dopées par les ventes des engrais phosphatés, des produits de l’agro-industrie, du textile et les composants électriques et électroniques.
Pour conclure, le groupe Euler Hermes relève que trois ans après l’avènement du printemps arabe, l’Afrique du Nord ne s’est pas encore remise économiquement, par contre, le Maroc continue à tirer son épingle du jeu avec un minimum de dégâts.
Néanmoins, ce constat ne devrait pas empêcher les autorités monétaires du royaume à surveiller de près le spectre de la faillite qui pèse depuis des années, sur les PME/PMI marocaines comme l’épée de Damoclès.