Selon les propos tenus par le tout nouveau secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, Youssef Amrani, « Les processus de réforme et de modernisation des pays de la Méditerranée seront inévitablement accompagnés de processus d’intégration régionale dans lesquels l’UPM peut jouer un rôle important ». Ainsi, l’intégration régionale et la démocratie devront désormais aller de pair.Même si, depuis le lancement du processus de Barcelone, le Maroc ne cesse de fournir des efforts dans le rapprochement entre les deux rives. La nomination de Youssef Amrani à la tête de l’Union pour la méditerranée, avait été grandement saluée, et perçue par plusieurs comme une nouvelle impulsion capable de sortir l’UPM de l’immobilisme qui la caractérise depuis son lancement en 2008.Aujourd’hui, l’UPM affiche ouvertement sa volonté de voir son rôle renforcé dans l’intégration régionale euro-méditerranéenne. L’objectif, tel qu’annoncé par Youssef Amrani, se traduit par la consolidation et le renforcement de l’Union pour la Méditerranée, à travers la mise en œuvre de politiques visant à instaurer une meilleure coordination et une meilleure articulation entre les actions de celle-ci et la politique européenne de voisinage. Cette dernière devant être davantage réorientée vers le sud, permettant ainsi, à l’UPM de devenir la matrice des projets régionaux élaborés dans le cadre de la politique européenne de voisinage.D’autres axes de coopération ont également été évoqués par Youssef Amrani, notamment l’encouragement d’une plus grande mobilité intra méditerranéenne, des étudiants, entrepreneurs, académiciens et chercheurs, visant à favoriser l’émergence d’un espace commun de coopération. Ou encore la coopération dans le cadre de l’immigration clandestine, visant à apporter des solutions pour endiguer le phénomène. Cela dit, l’Union pour la méditerranée est probablement entrain de vivre un tournant dans son histoire. La vague de contestations qui a emportée les présidents égyptiens et tunisiens, impose à celle-ci de se restructurer autour de projets concrets, dont les retombées devront être palpables en termes de croissance et de création d’emplois. C’est ce que préconise, en tout cas, Alain Juppé pour qui, le secrétaire général de l’UPM aura à sa charge de relancer et d’incarner cette dynamique. L’idée étant d’accompagner les changements que sont entrain de vivre les pays arabes et de répondre au mieux aux attentes des populations.
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