Le Maroc et l’Union Européenne ont procédé ce mercredi 13 juillet à un renouvellement de leur partenariat en matière de pêche. Arrivé à expiration le 27 février dernier, le protocole de pêche a été reconduit au 27 février 2012. Et ce, malgré les polémiques suscitées autour de la pêche dans les eaux sahariennes et de l’opposition exprimée par certains pays, notamment scandinaves, envers l’accord de pêche.
Le nouveau protocole définit, les conditions d’accès des navires communautaires aux zones de pêche marocaines, les modalités de contrôle des pêches et les partenariats entre entreprises. La contre partie financière due, de manière distincte, au titre des droits d’accès et au titre d’une contribution de l’aide au développement de la politique sectorielle de la pêche au Maroc, est également définie.
Le nouveau protocole, présente de grandes similitudes avec le précédent. Néanmoins, le Maroc devra démontrer, preuves à l’appui, les bénéfices tirés, par la population sahraouie, de l’accord de pêche. Une disposition relative à cette question devra d’ailleurs figurer sur le nouveau protocole : le Maroc présentera d’ici février 2012 un rapport sur les retombées économiques et sociales attendues, ainsi que leur répartition géographique.
Concrètement, cette reconduction devra permettre la continuation des négociations pour l’optimisation du potentiel de coopération offert par l’accord de pêche, en veillant à une meilleure adaptation de celui-ci avec les axes stratégiques et les projets du plan Halieutis. La stratégie halieutique du Maroc étant axée sur la mise en place d’une pêche durable et compétitive, génératrice de croissance économique.
Dans le cadre de l’ancien protocole, le Maroc avait pu bénéficier de près de 144 millions d’euros de droits d’accès et d’aide au développement du secteur de la pêche. Et a par conséquent, procédé à une réaffectation d’une partie des fonds pour des rénovations et des extensions des ports de Boujdour et de Dakhla. Le royaume est allé plus loin en faisant part de son intention de moderniser les usines de traitement de poissons de Dakhla et de Laâyoune.
Cette année s’annonce cruciale pour les négociations, d’autant plus qu’il vif débat, relatif aux retombées financières du partenariat et à ses implications politiques, anime les rangs des eurodéputés.