Le chef d’Etat américain, Joe Biden et son homologue mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, dit «Amlo», ont souhaité montrer des rapports cordiaux lors d’une rencontre à Mexico, mais les tensions entre ces deux pays limitrophes demeurent palpables.
Ces tensions sont clairement apparues au début d’une rencontre bilatérale entre les deux délégations, quand le dirigeant mexicain a demandé au locataire de la Maison Blanche d’en finir avec le «dédain envers l’Amérique latine et les Caraïbes».
«Président Biden, vous avez la clé pour ouvrir et améliorer substantiellement les relations entre tous les pays du continent américain», a-t-il martelé.
En réaction, le président démocrate a mentionné que Washington avait décaissé en l’espace de 15 ans des « dizaines de milliards de dollars » pour le continent américain.
«Malheureusement, notre responsabilité ne s’arrête pas au continent américain. Elle existe aussi en Europe centrale, en Asie, en Afrique … J’aimerais que nous n’ayons qu’une priorité. Mais nous en avons plusieurs», a ajouté le président Biden.
En effet, il existe divers sujets brûlants entre les Etats-Unis et le Mexique, parmi lesquels l’immigration. Joe Biden a visité dimanche la frontière sud de son pays, où les clandestins arrivent depuis des mois en nombre massif. Pour résoudre ce problème, Washington ne peut se passer du Mexique, qui a consenti de recevoir chaque mois jusqu’à 30.000 migrants irréguliers expulsés.
Les deux Etats veulent également «accroître leur coopération» en matière de lutte contre le narcotrafic et, en particulier, la contrebande de fentanyl, puissant opiacé qui fait des dégâts sur le sol américain.
Par ailleurs, Washington et Mexico ont «réaffirmé leur engagement» dans le cadre de l’accord de libre-échange qui les lie ainsi qu’Ottawa. A propos, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, est arrivé lundi pour prendre part au sommet réunissant les dirigeants de ces trois pays d’Amérique du Nord.