Les garde-côtes libyens ont récupéré hier mardi les corps de onze migrants clandestins morts noyés après le naufrage de leur embarcation de fortune au large de la Libye alors qu’ils tentaient la traversée de la mer Méditerranée en direction de la rive sud de l’Europe.
Les autorités locales ont été averties mardi en milieu de matinée de la présence de cadavres, dix hommes et une petite fille, flottant dans l’eau à quelques mètres du rivage de la ville de Garaboulli, à 50 kilomètres à l’Est de Tripoli.
Un photographe de l’AFP qui était sur place, affirme avoir constaté que quatre personnes au moins ont regagné à la nage la plage du Phare de Garaboulli, facile d’accès à cause de sa baie aux eaux calmes.
L’embarcation qui devait emmener ces migrants en Europe et qui a coulé à proximité des côtes selon l’un des rescapés, transportait au moins 80 migrants, dont des Egyptiens, des Pakistanais ou encore des Bangladais d’après les passeports montrés par des rescapés.
Dans la soirée, les garde-côtes libyens ont effectué une seconde mission pour secourir des migrants à bord d’une autre embarcation en détresse, au large de la même ville, réussissant à sauver 61 migrants originaires de la Syrie, du Pakistan, du Bangladesh et de pays africains.
Profitant du chaos dans le pays qui a suivi la chute de l’ancien leader libyen, Mouammar Kadhafi en 2011, les passeurs ont accru leur activité pour envoyer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l’Italie distante de quelque 300 kilomètres du pays nord-africain.
Selon l’ONG Alarm Phone, un collectif de bénévoles qui gère une ligne téléphonique d’urgence pour les migrants en difficulté, le Croissant rouge libyen a récupéré entre mercredi et lundi derniers, sur les plages de Sabratha située à 70 kilomètres à l’ouest de Tripoli, les corps de 34 migrants clandestins ayant péri après le naufrage d’un bateau pneumatique transportant une centaine de passagers.