La lueur d’espoir pour une issue positive du marathon du dialogue social semble s’estomper après les dernières propositions du chef du gouvernement qui n’ont fait qu’irriter les syndicats.
Réunies dans une alliance syndicale, les trois centrales CDT, UMT et FDT-courant Azzouzi se préparent à riposter à une offre jugée décevante de la part d’Abdelilah Benkirane. En fait de dialogue social, le chef du gouvernement tente d’imposer sa démarche privilégiant prioritairement la réforme de la retraite, déplorent les syndicats.
Mais ces derniers ne l’entendent pas de cette oreille, exigeant que leurs revendications de revalorisations salariales soient traitées avec la même célérité. En échange de la réforme des caisses de retraites, particulièrement de la CMR dont la situation devient inquiétante, Abdelilah Benkirane a avancé quelques propositions, présentées comme d’importantes concessions.
Quelques jours avant l’Aid, le chef de gouvernement avait mis sur la table l’augmentation du seuil exonéré de l’IR à 36.000 DH par an, ainsi qu’une hausse des allocations familiales à 300 DH pour les cinq premiers enfants. Actuellement, les salariés touchent 200 DH par enfant pour les 3 premiers enfants, et 36 DH pour les trois suivants.
Ces avances sont toutefois jugées insuffisantes par les trois syndicats, dont les dirigeants s’apprêtent à arrêter une position commune, lors de la réunion programmée ce mardi 21 juillet.
Et même si les trois syndicats revendiquent une totale indépendance par rapport aux partis, les calculs politiques ne sont pas exclus en cette phase préélectorale tendue.