L’avenir de l’Union Socialiste des Forces Populaire « USFP », conduit actuellement par Driss Lachgar, est fortement compromis depuis le début de la fronde menée par le défunt Ahmed Zaïdi, à telle enseigne qu’il risque de quitter à coup sûr la cour des Grands et risque à tout moment, de disparaitre du paysage politique national.
C’est l’avis d’un ancien leader socialiste qui s’est mis à l’écart du monde de la politique qui rappelle que la décadence du parti de Feu Abderrahim Bouabid, né en 1975 d’une scission avec l’Union nationale des forces populaires (UNFP), a commencé avec la démission en 2003, de son ancien premier secrétaire, Abderrahman El Youssoufi. A présent, assure-t-il, les jours parti socialiste sont comptés, pour preuves, son secrétaire général, Driss Lachgar et ses lieutenants ne font qu’observer placidement le processus de son effritement.
Le dernier-né de cet effritement vient d’être officialisé et il porte désormais, le nom du parti d’Al-Badil Adimocrati (L’Alternative Démocratique).
Le parti dirigé par le maire d’Agadir et ancien ténor de l’USFP, Tarik Kabbage, a obtenu vendredi dernier son récépissé légal.
Près de 400 militants qui ont signé leur démission du parti de Lachgar et rejoint le nouveau parti de gauche pour fêter son baptême de feu.
L’actuel président du conseil communal d’Agadir, a mené une course contre la montre pour officialiser la création de son parti, et il prévoyait la tenue du 20 au 22 juillet, son congrès constitutif, suivi d’un congrès extraordinaire, pour annoncer la ligne politique du parti et désigner ses aux prochaines élections communales et régionales. Mais, ayant été bousculé par le temps compte tenu des délais de dépôt des candidatures pour les prochaines échéances électorales, la direction du parti a finalement convenu la présentation de ses candidats sur des listes indépendantes.
Selon Tarik Kabbaj, 61 candidats se présenteront dans la seule ville d’Agadir, dont la gestion est assurée depuis 1976, par les leaders locaux de l’USFP.
En attendant de renforcer ses rangs, le nouveau parti créé par le courant Zaïdi, qui avait annoncé sa scission de l’USFP le 21 février 2015, va tenter de mettre le paquet sur les circonscriptions électorales des grandes régions, telles Agadir, Marrakech et Casablanca.
Entretemps, certains leaders du courant Zaïdi, comme Ahmed Reda Chami et Abdelhadi Khairat, devraient « attendre la fin de leur mandat en tant que parlementaires » avant de rallier Al Badil.