Les Libyens plus proches que jamais d’un règlement politique de leur crise

La Mission d’appui de l’ONU en Libye (MANUL) entend focaliser, à partir de ce jeudi à Skhirat (Banlieue de Rabat), les pourparlers inter-Libyens autour de la formation d’un gouvernement d’union nationale, a annoncé mercredi soir, le chef de la MANUL et Représentant spécial du S.G de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon.

Libye-Pourparlers-Skhirat

Bernardino Leon qui présentait mardi à la presse à Skhirat, les derniers développements de ces pourparlers auxquels assistent tous les protagonistes, a affirmé que les négociations « avancent dans le bon sens » à chaque round.
Il a néanmoins admis l’existence de certaines divergences entre les parties au conflit, estimant qu’il s’agit d’une situation « normale » qui accompagne, en général, les derniers moments précédant la signature de tout accord.

Selon le médiateur onusien, les points de discorde portent sur le contenu de l’accord et d’autres sur l’aspect procédural.

Il s’agit, a-t-il expliqué, de divergences de vues « limitées » autour de l’introduction ou non de certains amendements au texte de l’Accord paraphé en juillet dernier à Skhirat, appelant les deux les parties à s’entendre pour surmonter cette situation.

Leon a également déploré le climat de méfiance qui règne chez chacune des deux parties, chose qui rend le dialogue plus difficile, relevant que « ni l’ONU ni aucune autre partie ne pourrait décider à la place des deux protagonistes ».

Pour rappel, le parlement libyen, basé à Tobrouk et reconnu par la communauté internationale, a rejeté des amendements réclamés par le CGN installée à Tripoli, sur le projet d’accord relatif à la formation d’un gouvernement d’union nationale et au respect du jugement de la Cour suprême ayant invalidé l’existence même du Parlement de Tobrouk.

Il a enfin appelé les délégations des deux parties rivales de parachever le règlement politique et d’engager les discutions sur la formation du gouvernement d’union nationale et partant, parvenir à un accord avant le 20 du mois courant.

Malgré les divergences qui persistent, a-t-il conclu, « les Libyens étaient plus proches que jamais d’un règlement politique qui fait l’unanimité » et d’un « d’un accord que nous (ONU) jugeons capable d’être accepté par toutes les parties ».