Le texte de l’accord « définitif » soumis par le représentant de l’ONU, Bernardino Léon, suscite moins d’opposition des deux parties libyennes en négociations à Skhirat, à moins d’un retournement de dernière minute.
Bernardino Léon estime que ce texte est la seule « solution » compte tenu de la situation actuelle en Libye. La mission de médiation « est terminée » et il appartient maintenant aux parties de « répondre à ce texte », a insisté le représentant onusien qui conduit depuis plusieurs mois le dialogue inter-libyen, alternativement à Genève et à Skhirat au Maroc.
Les parties libyennes ont convenu de se retrouver à Skhirat après l’Aïd pour régler les derniers points en suspens, a déclaré pour sa part Mohamed Amari, membre du Congrès général national (CGN), le parlement de Tripoli, non reconnu par la communauté internationale.
Ce rapprochement des points de vue a été salué mardi par les Etats-Unis, qui voient dans ce document final le couronnement d’un « effort intense de toutes les parties libyennes en vue de parvenir à une solution inclusive, durable et représentative » au chaos en Libye.
Une situation qui inquiète particulièrement la Tunisie voisine, dont le président Béji Caïd Essebsi s’est alarmé mardi de l’absence d’Etat en Libye. La crise politique et le chaos sécuritaire provoqués par les groupes armés risquent de mener à la partition du pays, a-t-il dit, mettant en garde contre les ingérences étrangères.