Une nouvelle manifestation tendue a eu lieu hier mardi soir à Madrid devant le siège du Parti socialiste du Premier ministre sortant, Pedro Sanchez pour s’opposer à son projet de loi d’amnistie des indépendantistes catalans.
La manifestation a été convoquée par plusieurs groupes d’extrême-droite et soutenue par le parti Vox, représenté sur place par la cheffe de son groupe parlementaire, Pepa Millan, qui a assuré que sa formation venait manifester «pacifiquement».
Selon la préfecture de Madrid, ce sont près de 7.000 manifestants qui se sont rassemblés, dont certains ont lancé des projectiles contre les forces de l’ordre qui tentaient de les disperser à l’aide de gaz lacrymogènes.
Le service médical d’urgence de Madrid a indiqué que trente-neuf personnes ont été légèrement blessées, dont 29 policiers, et d’après un bilan provisoire de la préfecture, six personnes ont été arrêtées pour troubles à l’ordre public.
Selon plusieurs médias espagnols, une partie de ces manifestants ont tenté plus tôt dans la soirée, de se rapprocher du siège de la Chambre des députés, barricadée par la police qui a déployé un important dispositif sécuritaire et un hélicoptère dans le centre de la capitale. Sur X, Pedro Sanhez a dénoncé hier soir « ceux qui, par action ou par omission, soutiennent le siège des maisons du peuple socialiste».
Déjà Lundi dernier, des milliers de manifestants s’étaient rassemblés devant le siège du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) à Madrid, Barcelone et Valence. Dans la capitale, la police avait aussi dispersé une partie des quelque 3.800 manifestants par la force et avec l’usage de gaz lacrymogènes.
Le projet de loi controversé de Pedro Sanchez vise à amnistier les séparatistes catalans poursuivis par la justice espagnole, notamment pour leur implication dans la tentative avortée de sécession de la Catalogne en 2017. Ce texte doit permettre au Premier ministre sortant, d’obtenir le soutien indispensable des députés des partis indépendantistes catalans afin d’être reconduit à la tête de l’exécutif, après les législatives du 23 juillet.