Le chef du gouvernement irakien, Mohamad Chia al-Soudani a rejeté hier lundi, la démission de trois ministres de son exécutif, qui voulaient s’en soustraire en guise de protestation contre l’éviction du président du Parlement, Mohamed al-Halboussi, influente personnalité politique sunnite dans le pays.
La semaine dernière, la Cour suprême d’Irak avait mis un terme au mandat du président du Parlement, Mohamed al-Halboussi, à la suite de la plainte d’un élu pour « falsification » de document. En réaction sa formation politique «Taqadom» avait annoncé la retrait de ses trois ministres de la coalition gouvernementale, ceux en charge de la Culture, du Plan et de l’Industrie.
«Le Premier ministre a refusé les démissions présentées par les ministres du Plan, de l’Industrie et de la Culture. Par conséquent, ils reprendront leurs fonctions», indique un communiqué diffusé par le cabinet du chef du gouvernement irakien.
Selon la même annonce, ce refus s’explique par la volonté de l’exécutif de «garantir la représentation politique de toutes les composantes du peuple et de leurs forces politiques » en vue de « soutenir la stabilité politique » en Irak.
La vie politique dans ce pays pluriethnique et pluriconfessionnel est caractérisée par un partage du pouvoir entre les diverses communautés en l’occurrence : les Kurdes occupent généralement le poste largement honorifique de chef de l’Etat tandis que celui de Premier ministre revient traditionnellement aux chiites et celui de président du Parlement, aux sunnites.