Ce qui devait arriver arriva, la suspension de Sepp Blatter et Michel Platini était un peu dans l’air, mais la décision de la FIFA jeudi souligne le climat de fin de règne qui prévaut dans l’instance du football mondial.
Même si la commission d’éthique de la Fifa a prononcé la suspension pour une période de 90 jours pouvant être prolongée de 45 jours supplémentaires, l’avenir des deux dirigeants du football international est compromis pour de bon.
Sepp Blatter fait l’objet d’une procédure pénale devant la justice suisse. Il doit répondre de divers tripatouillages commis à la tête de la FIFA, qu’il dirige depuis 1998. A l’âge de 79 ans, il ne peut plus espérer retourner dans les rouages du football international, estiment les observateurs.
Quant à Michel Platini, bien qu’il ne soit pas définitivement interdit de se présenter à l’élection du 26 février pour la succession de Blatter, la suspension prononcée à son encontre lui enlève pratiquement toutes les cartes qu’il avait pour ambitionner encore de se hisser à la tête de la FIFA, selon les mêmes observateurs.
En attendant, c’est Issa Hayatou, en tant que plus ancien membre du comité exécutif de la FIFA, qui remplace Blatter pendant les trois mois de suspension.