Le torchon brûle entre l’Iran et le gouvernement allemand qui a interdit mercredi le « Centre islamique de Hambourg » (IZH), auquel il reproche des rapports étroits avec le pouvoir iranien et d’appuyer le mouvement chiite libanais «Hezbollah». En réaction, les autorités iraniennes ont convoqué l’ambassadeur allemand à Téhéran.
Pour rappel, l’exécutif allemand a lancé une grande opération contre ce centre et l’ensemble des organisations affiliées sur l’ensemble du territoire iranien, à cause de leurs relations présumées avec le régime de Téhéran. Ces dernières années, plusieurs voix en Allemagne, avaient appelé à leur fermeture.
Dans la ville de Hambourg située au Nord du territoire allemand, des forces de l’ordre ont barré l’accès à la mosquée chiite Imam Ali, communément appelée « Mosquée bleue » et appartenant au IZH.
Le ministère allemand de l’Intérieur a soutenu cette interdiction en reprochant à cette organisation d’évoluer dans l’«extrémisme islamiste» et de poursuivre «des objectifs anticonstitutionnels».
Crée par des immigrés en 1953, le Centre islamique de Hambourg figurait déjà dans la ligne de mire des services secrets allemands depuis plusieurs années. Il dispose d’une antenne dans diverses localités allemandes, dont Berlin et Munich.
Après l’offensive contre Israël de l’organisation djihadiste Hamas, dont le Hezbollah pro-Téhéran est partenaire, le 7 octobre 2023, les élus du Bundestag (parlement) avaient réitéré leurs appels à interdire l’IZH.