Algérie : Deux candidats remettent officiellement en cause les résultats de l’élection présidentielle

Les deux candidats à l’élection présidentielle du samedi 7 septembre en Algérie, l’islamiste Abdelaali Hassani et le socialiste Youcef Aouchiche ont introduit mardi des recours auprès de la Cour constitutionnelle, pour contester les résultats provisoires du vote rendus publics par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).

Les trois candidats à la dernière élection présidentielle en Algérie, y compris le chef d’Etat sortant, Abdelmadjid Tebboune proclamé dimanche dernier, grand vainqueur du scrutin avec près de 95 % des suffrages exprimés, ont contesté dans un communiqué commun, les chiffres de l’ANIE concernant notamment le taux de participation ainsi que leurs propres résultats.

Le taux de participation constituait l’enjeu principal de cette élection à laquelle le président algérien sortant, Tebboune était grand favori et dont le succès n’a pas été remis en question par ses deux rivaux, mais ils ont tous les trois pointé «les imprécisions, les contradictions, les ambiguïtés et les incohérences qui ont été relevées dans les chiffres lors de l’annonce des résultats provisoires par le président de l’Autorité électorale nationale indépendante (ANIE), Mohamed Charfi». 

«Ce qu’a fait l’ANIE est un crime qui a terni l’image du pays», a confié à la presse, l’islamiste Abdelaali Hassani, affirmant avoir des «preuves» pour soutenir son recours auprès de la Cour constitutionnelle. 

Pour sa part, Youcef Aouchiche a appelé à un «nouveau décompte» des bulletins de vote dans de «nombreux bureaux de vote et dans de nombreux wilayas (préfectures)», où, a-t-il dit, la participation «a été gonflée» au profit du président sortant.

La Cour constitutionnelle dispose d’un délai de 72 heures pour se prononcer sur les recours contestant les résultats du vote, qu’elle devrait  recevoir 2 jours au maximum après l’annonce des résultats provisoires.