Le gouvernement algérien a écarté mercredi la France de ses appels d’offres relatifs à l’importation de blé, d’après certaines sources de presse. Cette mesure intervient après une série de différends d’ordre diplomatique entre ces deux Etats et marque une tournure décisive dans leurs rapports.
Depuis des décennies, la France est le principal fournisseur de blé de l’Algérie, l’un des plus importants importateurs de cette céréale à l’échelle mondiale. Néanmoins, cela a changé au cours de cette semaine, lors d’un appel d’offres émis par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). D’après certains médias, faisant référence à des sources anonymes proches de l’affaire, la France a été exclue du processus d’appel d’offres, ce qui constitue une première depuis trois ans.
L’exclusion de Paris survient dans un contexte diplomatique glacial entre les gouvernements algérien et français, surtout en raison de la question du Sahara. Rappelons qu’en juillet dernier, la décision des autorités françaises d’appuyer le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine de cette région a mécontenté l’Algérie, qui appuie le Front Polisario. Cette prise de position tricolore a exacerbé la crise diplomatique, qui, à présent, a de l’impact dans le domaine commercial.
Lors du dernier appel d’offres de l’OAIC, les sociétés françaises n’ont pas été conviées à y prendre part. En outre, les sociétés internationales qui ont répondu au même appel d’offres se sont vues interdire de proposer du blé provenant de l’Hexagone.