L’Assemblée générale de l’ONU, désormais habituée à intervenir sur des dossiers critiques comme Gaza ou l’Ukraine, s’apprête à adopter une résolution non contraignante similaire appelant à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans le conflit israélo-palestinien dans la Bande de Gaza.
Pour rappel, les États-Unis ont utilisé Fin novembre leur droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour bloquer une résolution similaire dans le contexte de l’offensive militaire israélienne en territoire palestinien, menée depuis plus d’un an en représailles contre l’attaque sans précédent lancée par le Hamas le 7 octobre 2023 contre le territoire israélien faisant près de 1.208 morts parmi les militaires et civils israéliens, d’après le décompte de l’AFP.
Les États-Unis ont conditionné leur soutien à une trêve à la libération des otages israéliens détenus par le Hamas, bloquant ainsi le projet de résolution du Conseil de Sécurité qui exigeait un cessez-le-feu «immédiat, inconditionnel et permanent».
Le nouveau texte soumis à l’Assemblée générale de l’ONU réclame un cessez-le-feu immédiat, la libération sans conditions de tous les otages, ainsi qu’un accès sûr et sans entrave à une aide humanitaire pour les populations de Gaza, y compris dans le nord du territoire palestinien assiégé par l’armée israélienne.
Le projet de résolution condamne également toute tentative d’«affamer les Palestiniens», dans un contexte où la crise humanitaire dans la bande de Gaza s’intensifie. Selon des données du ministère de la Santé du Hamas, considérées fiables par l’ONU, les représailles militaires israéliennes ont causé la mort d’au moins 44.786 Palestiniens civils, majoritairement des femmes et des enfants sans défense.
L’attaque du Hamas du 7 octobre a également conduit à l’enlèvement de 251 personnes sur le sol israélien. Parmi ces otages, 96 sont encore retenus à Gaza, selon les autorités israéliennes, tandis que 34 autres ont été déclarés morts par le Tsahal. Cette situation continue d’alimenter les tensions et complique les efforts pour parvenir à une trêve durable.
Le nouveau projet de résolution met également en avant «le principe de responsabilité» et demande au secrétaire général de l’ONU de proposer des mécanismes pour assurer son respect. De tels dispositifs, comme ceux établis pour collecter des preuves de crimes commis durant la guerre civile en Syrie, pourraient être adaptés à la situation en Palestine. Cette initiative vise à renforcer la redevabilité des parties impliquées dans le conflit.
Par ailleurs, un autre projet de résolution soumis à l’Assemblée générale se concentre sur le sort de l’UNRWA, l’agence onusienne chargée des secours aux réfugiés palestiniens. Ses opérations dans les territoires palestiniens sont aujourd’hui menacées par une récente loi israélienne, ce qui suscite des préoccupations quant à la pérennité de son soutien aux populations civiles palestiniennes affectées par le conflit à Gaza.