L’armée libanaise a dénoncé samedi le « retard » d’Israël dans son retrait et s’est déclarée prête à se déployer dès que l’armée israélienne quittera totalement le sud du Liban.
Selon l’accord ayant mis fin le 27 novembre à deux mois de guerre entre Israël et le Hezbollah, seules l’armée libanaise et les forces de l’ONU peuvent être présentes dans cette zone. Israël devait se retirer avant le 26 janvier, mais occupe encore certaines régions à l’est. Le Hezbollah, affaibli par le conflit, doit se replier au nord du fleuve Litani et démanteler ses infrastructures militaires au sud.
Israël justifie son retard par des violations de l’accord par le Liban. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé que le retrait continuerait en coordination avec les États-Unis, pour protéger les localités israéliennes proches de la frontière.
La guerre entre Israël et le Hezbollah avait déplacé 60 000 Israéliens et 900 000 Libanais. Le président libanais Joseph Aoun, soutenu par la France, a demandé qu’Israël respecte l’accord et cesse de détruire des villages frontaliers, afin de permettre le retour des habitants.
Malgré la trêve, des violences persistent, avec des frappes israéliennes contre des cibles présumées du Hezbollah et des dynamitages dans les zones occupées. Les accusations mutuelles de violations alimentent la tension.
Le Hezbollah a averti qu’un dépassement du délai de 60 jours serait une « violation flagrante » de l’accord, sans menacer directement de reprendre les combats. Le mouvement avait ouvert un front contre Israël en octobre 2023, après une attaque du Hamas sur le sol israélien, déclenchant une guerre dans la bande de Gaza.
Ce front avait dégénéré en guerre ouverte, marquée par des bombardements israéliens sur Beyrouth et la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. La situation reste instable malgré l’accord de cessez-le-feu.