Le chef du gouvernement a réaffirmé mardi, devant la Chambre des représentants, que la réforme des régimes de retraite ne pouvait être retardée au vu de la situation précaire dans laquelle se trouve le système des retraites, et confirmé dans la foulée la volonté de l’exécutif de relever l’âge de la retraite à partir de 2017.
La réforme se fera progressivement par le relèvement du départ à la retraite à l’âge de 61 ans en 2017 avant de culminer à 63 ans en 2018. Dans son intervention mensuelle devant la Chambre des représentants consacrée à la politique générale du gouvernement, Abdelilah Benkirane a précisé que le projet de réforme a fait l’objet de larges consultations avec les partenaires sociaux et avec le CESE, le Conseil Economique, Social et Environnemental.
Toutefois, les syndicats continuent de rejeter la réforme telle qu’envisagée par l’exécutif, au motif que les salariés ne doivent pas payer les fautes de gouvernance commises dans la gestion du système de retraite.
Réunis dans un front commun, les syndicats les plus représentatifs devraient décider, dans les prochains jours, de la date de la grève générale qu’ils ont décidé de mener prochainement.
L’UMT, la CDT, l’UGTM et la FDT envisagent tout un calendrier d’actions de protestation et de revendication pour tenter de faire plier Benkirane.