En Espagne, le Polisario continue de faire face aux accusations de l’Association Canarienne des Victimes du Terrorisme (Acavite), qui impute au front sahraoui soutenu par l’Algérie, la responsabilité de la mort de 300 espagnols, tués au cours des années 70 et 80.
D’après le site espagnol el Confidencial, ce chiffre a été obtenu après plusieurs années d’investigations menées par l’ACAVITE, qui s’apprête à déposer plainte contre le Polisario pour « crimes contre l’humanité ». L’association présidée par Lucía Jiménez, dont le propre père a été tué par le Polisario il y a plus de 40 ans, essaie de rassembler les morceaux volés en éclats de cette période tumultueuse. Les victimes étaient la plupart du temps des pêcheurs espagnols qui lançaient leurs filets au large des îles Canaries. Ils étaient le plus souvent pris dans des attaques terroristes menées par les éléments du Polisario contre leurs embarcations.
L’Acavite se base sur une liste du ministère espagnol de l’Intérieur, qui établit à 130 le nombre de ressortissants espagnols, civils et militaires, tués par le Polisario. Mais l’Association dispose des noms de quelque 300 victimes, dont elle essaie de chercher les familles en Espagne. « Je n’ai pu localiser les familles de toutes les personnes tuées », raconte Lucia Jimenez, précisant que ce chiffre n’est pas exhaustif.
Encouragée par l’initiative de l’Etat espagnol qui a décoré, le 6 novembre dernier, 40 victimes du terrorisme du Polisario, l’Acavite a demandé à l’avocat Angel Rodriguez Arias, de plaider sa cause devant la justice espagnole. Le choix de Rodriguez Arias n’est pas fortuit, puisque cet avocat s’est déjà illustré dans le procès des victimes de l’organisation indépendantiste basque ETA.