Nucléaire iranien : Washington s’attend à de nouvelles discussions avec l’Iran mais Trump accentue la pression

Les pourparlers nucléaires entre les États-Unis et l’Iran, initialement prévus samedi à Rome, ont été reportés pour des « raisons logistiques », selon le médiateur omanais.

Malgré ce contretemps, Washington affirme s’attendre à une reprise des discussions « dans un futur proche », tout en maintenant une pression économique accrue sur Téhéran.

Ces négociations, qui visent à relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, avaient enregistré des progrès lors des précédentes rencontres, mais le quatrième round des discussions a été ajourné à l’instar d’une réunion prévue vendredi entre l’Iran et la France, le Royaume-Uni et Allemagne. « La date et le lieu n’avaient jamais été formellement confirmés », a tempéré une source américaine.

En attendant la reprise des pourparlers, le président américain, Donald Trump a durci son discours contre l’Iran, exigeant l’arrêt immédiat de « tout achat de pétrole ou produits pétrochimiques iraniens », sous peine de sanctions indirectes. « Toute violation sera sanctionnée sans délai », a-t-il averti sur Truth Social, réaffirmant sa stratégie de « pression maximale ».

L’Iran a réagi vivement à ces propos, accusant les États-Unis de « terrorisme économique » et de saper les efforts diplomatiques en cours.

« Cette approche incohérente montre l’absence de sérieux américain », a déclaré un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.

Cette escalade verbale intervient après l’annonce, mercredi, de nouvelles sanctions contre sept entreprises impliquées dans des ventes de pétrole iranien. Une manœuvre perçue comme un moyen de garder un levier avant d’éventuelles futures négociations.

Alors que l’Europe tente de relancer le dialogue, les déclarations de Trump illustrent la difficulté à concilier sanctions et négociations.

« Washington joue sur deux tableaux : ouvrir la porte à un accord tout en maintenant sa position de force », analyse un diplomate européen sous couvert de l’anonymat.

La balle est désormais dans le camp iranien, qui devra trancher entre une reprise des pourparlers ou une poursuite de son programme nucléaire, au risque d’une nouvelle crise internationale et d’un durcissement des sanctions occidentales.