L’armée sud-coréenne a annoncé ce jeudi 22 mai, avoir détecté le lancement par la Corée du Nord d’une salve de missiles de croisière en direction de la mer du Japon.
Ces tirs, dont la nature exacte n’a pas été précisée, ont été effectués depuis la province du Hamgyong du Sud, selon un communiqué des forces armées sud-coréennes.
Cette démonstration de force intervient moins de 24 heures après qu’un « grave accident » a eu lieu, mercredi, lors de la cérémonie de lancement d’un destroyer nord-coréen de 5.000 tonnes dans le port de Chongjin (Nord). Les détails de cet incident n’ont pas été communiqués par les autorités de Pyongyang.
Il s’agit du deuxième essai de missiles en moins de trois semaines, lorsque l’armée nord-coréenne avait procédé le 8 mai dernier, au tir de missiles balistiques de courte portée en direction de la même zone, selon Séoul.
À l’époque, certains experts avaient évoqué la possibilité qu’il s’agisse de tests d’armes destinées à la Russie, avec laquelle Pyongyang a signé un traité de défense mutuelle en juin 2024 et qui prévoit une assistance militaire « sans délai » en cas d’attaque contre l’un des deux pays, ainsi qu’une coopération pour contourner les sanctions occidentales. Ce rapprochement inquiète la communauté internationale, alors que les essais nord-coréens se multiplient.
À noter que si les missiles balistiques sont interdits à Pyongyang par les résolutions de l’ONU en raison de son programme nucléaire, les missiles de croisière – qui volent à basse altitude avec une propulsion à réaction – ne tombent pas sous le coup de ces sanctions.
Les observateurs s’attendent à ce que le Conseil de sécurité des Nations unies se réunisse prochainement pour examiner cette dernière violation des sanctions internationales par le régime de la Corée du Nord.